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COLLECTION PAUL JACOULET (1896-1960) & ESTAMPES JAPONAISES

Paul Jacoulet est un artiste français connu pour ses estampes japonaises ukiyo-e qui dévoilent des sujets d'une grande finesse emprunts d'une esthétique très colorée. Le terme japonais ukiyo-e exprime l'image d'un monde flottant que l'on retrouve notamment dans les romans de l'écrivain contemporain Haruki Murakami.


En 1899, il rejoint son père au Japon, un très long voyage aux côtés de sa mère alors qu'il n'a que trois ans. Ses racines se nourrissent d'une culture qui s'est ouverte à l'occident depuis 1853, mais qui reste fortement divisée sur la place des étrangers dans le pays. Malgré des problèmes de santé depuis son plus jeune âge, Paul Jacoulet parviendra à être scolarisé dans les écoles japonaises. Il y adopte ainsi la langue mais aussi la culture et le mode de vie.


A l'âge de 25 ans, d'une santé toujours aussi fragile, il se retrouve seul au Japon. Son père vient de mourir, sa mère rentre à Paris. Il la reverra en 1929, alors qu'elle a rejoint son nouveau mari, médecin et professeur à l'Université impériale de Keijo en Corée (colonie japonaise).


C'est lors de ces voyages que Paul Jacoulet réalisera des portraits d'hommes et femmes coréennes que nous retrouvons également dans cette collection Suisse présentée en vente aux enchères à Paris.



1929, avec son ami Yujirô Iwasaki , Paul Jacoulet découvre la Micronésie, administrée par le Japon depuis 1920 et sous mandat de la Société des Nations ( les îles Marshall, Kiribati, les îles Mariannes du Nord, Wake, Nauru, Palaos et Guam).


Tout au long de ses nombreux voyages, sa vocation de peintre se révèle et donne matière à de nombreuses esquisses et aquarelles.


Mais c'est son attachement plus particulier à l'île de Yap qui lui fera prendre conscience de la fragilité de sa population qu'il fixera sur le papier.


L'Institut Jacoulet des estampes ou Jacoulet Hanga Kenkyu-jo


1933 - Tokyo, dans le quartier Asakusa ou se situe le temple bouddhiste Sensa-ji mais aussi le décor du roman "Chroniques d'Asakusa" de l'écrivain et prix Nobel de littérature en1968, Yasunari Kawabata (1899-1972). Paul Jacoulet installe l'Institut "Jacoulet Hanga Kenkyu-jo" et collabore avec des maîtres graveurs et imprimeurs dans la tradition ukiyo-e, pour produire mais aussi exposer ses estampes, jusqu'à ce que la seconde guerre mondiale engage le départ de la clientèle étrangère et produise une grande rareté des matériaux nécessaires. Ce sont les bombardements sur la ville en 1944 qui le contraignent à se refugier à Karuizawa, dans les montagnes de la Préfecture de Nagano jusqu'à l'occupation américaine du Japon.

En 1946, sur demande du Général Douglas MacArthur, grand collectionneur de Paul Jacoulet, il devient professeur d'Art au Tokyo Army College. Trois expositions sur deux bases américaines sont organisées au Japon dès 1946, puis 1947-Guam, 1950-Los Angeles, 1951-New York,1952-Helsinki, 1955-Perth, contribuent à asseoir la notoriété de l'artiste.


Mais en 1953, les premiers symptômes du diabète apparaissent. Paul Jacoulet va entreprendre un long voyage avec Thérèse, la fille de son assistant Jean-Baptiste devenue sa fille adoptive en 1951. Hong Kong, Singapour, l'Australie, Tahiti, les Antilles.


A son retour, il prépare un grand projet de 120 estampes sur les populations en voie d'extinction en Asie et Pacifique. Mais le 9 mars 1960, il meurt de complications liées au diabète. Il sera inhumé aux côtés de son père au cimetière d'Aoyama à Tokyo.





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